Dominique Ghesquière, Markus Hansen, Ulrike Möschel,
Commissariat Adrien Pasternak.
À l’exception de ces quelques personnages, qui disparaissent sous les arcades et passent totalement inaperçus. Sur le mur de droite, la deuxième photographie « Automne » (2004) s’apparenterait presque à un terrain vague incarnant la fragilité. Le petit arbrisseau au premier plan vient de se débarrasser de ses feuilles à la suite de la baisse de température automnale. Comme à chaque saison, il se prépare désormais pour le printemps. En attendant, ses feuilles perdent leur chlorophylle, cette substance responsable de leur couleur verte, pour peu à peu pâlir et être recyclé par la nature. Dans ce même registre, le « Bouquet de tulipes » (sculpture, polyuréthane, 2010) de Dominique Ghesquière passerait presque inaperçu. Ici, le vase en tant qu’objet sorti de l’ordinaire contient en réalité un bouquet très délicat. Tout dans son moindre détail est faible et fané : branches, feuilles, pétales, pistils... Privé un certain temps de lumière du jour, les pauvres tulipes se sont retrouvées dépourvu de toute leur chlorophylle ! Sans ce bouquet, le vase pourrait d’ailleurs faire office de ready-made.
16 rue Saint Claude, Paris 3°